Mau d’âmour, Essaïon
En observateurs avisés, vous avez d’emblée décelé dans le titre la faute d’orthographe – ou la coquille -, au choix. Eh bien, non ! Les aficionados savent tous que Mau était le surnom donné à Maurane.
Ces « Mau d’âmour » sont une ode pétillante à trois voix et deux instruments. Un bel hommage !
Claudine Luyperts alias Maurane n’est plus mais elle a laissé un grand vide que ce trio, exclusivement féminin et très inspiré, a choisi de combler dans une belle harmonie. Fidèles à sa signature chromatique – le rouge, ce rouge lie-de-vin qu’elle affectionnait tant – et sans jamais tomber vocalement dans le travers de l’imitation, elles nous plongent pendant plus d’une heure dans l’univers tendre et parfois facétieux de cette écorchée vive qui savait comme nulle autre nous émouvoir. Christelle Kern chante juste et bien et ne manque pas de louer son mentor : Richard Cross, coach vocal qu’on ne présente plus. Assistée de Laura Strubel, au piano, et de Caroline Stenger, au violon électrique, elle s’impose dans ce petit écrin qu’est l’Essaïon, magnifié par les éclairages du designer lumières Loïc Marafini. L’ensemble est habilement léché, élégant et surtout harmonieux grâce à l’évidente connivence qui se dégage de ces musiciennes-choristes. Elles donnent force et poésie au tour de chant rondement mené par l’interprète principale.
« La nostalgie n’est plus ce qu’elle était », écrivait Simone Signoret.
Avec ces « Mau d’âmour », déjà en lice pour les « Trophées de la scène musicale », ce petit rappel esthétique et tonique nous incline à penser que convoquer les madeleines fait parfois un bien fou. Maurane méritait bien un si bel hommage !
« La nostalgie n’est plus ce qu’elle était », écrivait Simone Signoret.
Avec ces « Mau d’âmour », déjà en lice pour les « Trophées de la scène musicale », ce petit rappel esthétique et tonique nous incline à penser que convoquer les madeleines fait parfois un bien fou. Maurane méritait bien un si bel hommage !